Site mythique du sud de l’Ile-de-France, l’autodrome UTAC Linas-Montlhéry est aujourd’hui reconnu comme l’un des hauts lieux de l’histoire automobile française. Et pour cause : au fil des années le circuit et son anneau de vitesse ont vu s’exprimer la passion automobile et nombre de records tomber. À l’occasion des 100 ans de l’Autodrome, l’édition 2024 de Rétromobile accueillera une exposition inédite retraçant l’histoire de ce lieu magique.
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Autodrome UTAC Linas-Montlhéry : le circuit de tous les records fête ses 100 ans à Rétromobile !

Après l’annonce de l’exposition dédiée au centeniare de la marque MG, c’est au tour d’un autre grand nom de l’histoire automobile de s’inviter à Rétromobile 2024 pour célébrer son centenaire : l’Autodrome UTAC Linas-Montlhéry ! En partenariat avec l’UTAC (actuel propriétaire du circuit) et l’association Vintage Revival Montlhéry, le plus beau musée éphémère dédié aux véhicules de collection accueillera ainsi une exposition inédite dédiée aux cent ans de ce temple de la passion automobile. L’occasion pour les passionnés qui visiteront prochainement Rétromobile de découvrir une vingtaine de véhicules mythiques ayant marqué l’histoire, et l’asphalte, de ce lieu. Qu’il s’agisse de véhicules d’avant-guerre (Bugatti Type 36/35A Grand-Prix 1925, AMILCAR MCO Grand-Prix 1928, Jonghi Record 350 1934) ou de modèles plus récents (Peugeot 404, McLaren F1 GTR, Matra MS650 ou encore l’atypique Isetta Velam spécialement recarrossé pour le circuit), tous seront présents lors de la grande messe annuelle des véhicules de collection.

Autodrome de Linas-Montlhéry : l’histoire de l’automobile à la française

À la sortie de la Grande Guerre, une question demeure sur toutes les lèvres des passionnés de véhicules : comment la France, créatrice de l’automobile et organisatrice de nombreux événements autour de cette dernière, peut-elle aujourd’hui ne pas disposer d’une piste d’essais digne de ce nom ? C’est pour répondre à cette interrogation qu’Alexandre Lamblin, industriel passionné de sports automobiles, entame en 1924 la construction d’un anneau de vitesse à quelques kilomètres de la capitale. Sorti de terre en seulement 6 mois, et reposant sur une charpente ayant nécessité près de 1000 tonnes d’acier, ce dernier possède une particularité étonnante : il est si pentu par endroits qu’il est impossible pour un humain de s’y tenir debout. Très vite, l’anneau est complété par un circuit routier de 12 kilomètres traversant la forêt avoisinante, qui fera par la suite les beaux jours des constructeurs et pilotes français.

À la sortie de la Seconde Guerre mondiale l’autodrome, qui a entre-temps été racheté par l’Etat, est confié à l’Union technique de l’automobile, du motocycle et du cycle (UTAC). Dès sa réouverture en 1947, le site est prisé des professionnels en quête de nouveaux records, à tel point qu’il concentrera 74% des records mondiaux en 1955. Si l’Autodrome UTAC Linas-Montlhéry gagne en notoriété et accueille un nombre croissant de courses internationales, il devient également tristement célèbre pour les nombreux accidents mortels survenus sur le circuit. Louis Rosier, Peter Lindner, Franco Patria ou encore Jean Rolland… ce sont autant de pilotes de renom ayant perdu la vie sur le circuit. Si l’autodrome n’accueille plus de compétitions depuis 2004, la retraite ne semble pour autant pas se profiler à l’horizon. Le lieu accueille chaque année de nombreux constructeurs venus tester leurs véhicules, et de nombreuses manifestations dédiées aux véhicules de collection y sont organisées.